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NOTRE DAME MIRACULEUSE DES ROSES ET MAMMA ROSA
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NOTRE DAME MIRACULEUSE DES ROSES ET MAMMA ROSA
23 octobre 2013

VOUS N'AVEZ PAS LE TEMPS

VOUS N’AVEZ PAS LE TEMPS

 

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Nous ne pouvons trouver notre bonheur sur la terre qu’en aimant Dieu ; et nous ne pouvons l’aimer qu’en le priant. Nous voyons que Jésus Christ, pour nous encourager à avoir souvent recours à lui par la prière, nous promet de ne jamais rien nous refuser si nous le prions comme il faut. Mais, sans aller chercher de grands détours pour vous montrer que nous devons souvent prier, vous n’avez qu’à ouvrir votre catéchisme, et vous y verrez que le devoir d’un bon chrétien, est de prier le matin et le soir et souvent pendant le jour : c’est-à-dire toujours…

Qui de nous, mes frères, pourrait entendre, sans pleurer de compassion, ces pauvres chrétiens qui osent vous dire qu’ils n’ont pas le temps de prier ! Vous n’avez pas le temps ! Pauvres aveugles : quelle est l’action la plus précieuse, ou de travailler à plaire à Dieu et à sauver votre âme, ou d’aller donner à manger à vos bêtes qui sont à l’écurie, ou bien d’appeler vos enfants ou vos domestiques pour les envoyer remuer la terre ou le fumier ? Mon Dieu, que l’homme est aveugle ! … Vous n’avez pas le temps ! Mais dites-moi, ingrats, si le bon Dieu vous avez fait mourir cette nuit, auriez-vous travaillé ? Si le bon Dieu vous avait envoyé trois ou quatre mois de maladie, auriez-vous travaillé ? Allez, misérables, vous méritez que le bon Dieu vous abandonne à votre aveuglement, que vous périssiez. Nous trouvons que c’est trop de lui donner quelques minutes pour le remercier des grâces qu’il nous accorde à chaque instant !

-Vous voulez faire votre ouvrage, dites-vous ?

- Mais, mon ami, vous vous trompez grandement, vous n’avez pas d’autre ouvrage que de plaire à Dieu et de sauver votre âme, tout le reste n’est pas votre ouvrage : si vous ne le faites pas, d’autres le feront ; mais si vous perdez votre âme, qui la sauvera ?

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23 octobre 2013

TOUT OBEIT A LA PRIERE

TOUT OBEIT A LA PRIERE

 

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Mes frères, non seulement la prière est bien efficace mais encore de toute nécessité pour vaincre les ennemis de notre salut. Voyez tous les saints : ils ne se contentaient pas de veiller et de combattre pour vaincre les ennemis de leur salut et de fuir tout ce qui pouvait leur servir de tentation. Ils passaient toute leur vie à prier non seulement le jour, mais bien souvent la nuit toute entière. Oui, mes frères, nous aurons beau veiller sur nous-mêmes, sur tous les mouvements de nos cœurs, nous aurons beau fuir, si nous ne prions pas, si nous n’avons pas continuellement recours à la prière, tous nos autres moyens ne nous serviront de rien, nous serons vaincus. Nous voyons que dans le monde, il y a beaucoup d’occasions que nous ne pouvons pas fuir : comme par exemple, un enfant ne peut pas fuir la compagnie de ses parents, à cause de leurs mauvais exemples. Mais il peut prier, la prière le soutiendra.

Supposons que nous pouvons fuir les personnes qui donnent les mauvais exemples, nous ne pouvons pas nous fuir nous-mêmes, qui sommes notre plus grand ennemi. Le pourrons-nous ? Si le Seigneur ne veille pas à notre conservation, toutes nos mesures ne nous serviront de rien. Non, mes frères, nous ne trouverons pas un pécheur qui se soit converti, qui n’ait pas eu recours à la prière, et vous ne trouverez pas un chrétien damné qui n’ait commencé sa réprobation par le défaut de prière. Nous voyons aussi combien le démon craint celui qui prie, puisqu’il n’y a point de moment où il nous tente davantage : il fait tout ce qui peut nous empêcher de prier. Lorsque le démon veut perdre une personne, il commence par lui inspirer un grand dégoût pour la prière. Quelque bonne chrétienne qu’elle soit, s’il vient à bout de lui faire ou mal faire, ou négliger sa prière, il est sûr de l’avoir. Si vous voulez encore mieux le comprendre, dites-moi, depuis quel temps est-ce que vous ne résistez plus aux tentations que le démon vous donne, et que vous laissez la porte de votre cœur ouverte à tous les vents, n’est-ce pas depuis que vous laissez vos prières ou que vous ne les faites que par habitude, par routine seulement ou pour vous débarrasser, et non pour plaire au bon Dieu ? Oui, mes frères, dès que nous les laissons, nous courons à grands pas vers l’enfer : jamais nous ne reviendrons au bon Dieu, si nous n’avons pas recours à la prière. Oui, mes frères, avec une prière bien faite, nous pouvons commander au ciel et à la terre, tout nous obéira.

 

7 octobre 2013

AUJOURD'HUI COMMENCE LA NEUVAINE A NOTRE DAME DES ROSES

Chers amis,

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Aujourd’hui commence la Neuvaine en l’honneur de Notre Dame Miraculeuse des Roses, de San Damiano, en Italie.

Cette Neuvaine se fait normalement du 7 au 15 octobre, la Fête de Notre Dame Miraculeuse des Roses étant le 16 octobre.

Je vous invite toutes et tous à faire cette Neuvaine parce que je sais que Notre Dame Miraculeuse des Roses ne laissera aucune prière vaine.

Chacun est libre pendant ces neuf jours d’adresser à Notre Dame Miraculeuse des Roses, la prière de son cœur et toutes les intentions qui vont avec.

Soyez bien sûrs que Notre Dame Miraculeuse des Roses nous exaucera tous, sans exception, croyants ou non,  méchants ou bons, car nous sommes tous ses enfants et Elle nous aime tous du même Amour.

Lancez-vous comme moi et n’ayez surtout pas la crainte de perdre votre temps, bien au contraire.

 

Bonne neuvaine à tous … !

6 octobre 2013

EXORCISME DE S.S. LE PAPE LEON XIII

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L’« Exorcisme contre Satan et les Anges révoltés »  de S.S. Léon XIII est une prière d'exorcisme écrite par le pape Léon XIII (1878-1903), à la suite d'une extase durant laquelle il aurait entendu Satan demander 100 ans à Jésus Christ pour détruire l'Église Catholique Romaine, ce que Jésus lui accorda.

Cette prière peut être récitée en privé par tous les fidèles : laïcs, consacrés et ministres du culte. Il s'agit alors d'une prière de délivrance (propos de Don AMORTH, exorciste de Rome).

Il est nécessaire d'être en état de grâce pour la réciter, il est aussi fortement recommandé d'avoir assisté à la messe et d'avoir communié. 

Exorcisme

Contre Satan et les anges révoltés

Publié par ordre de Sa Sainteté Léon XIII

 

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Ainsi soit-il.

 

PRIERE A SAINT MICHEL ARCHANGE

Très glorieux Prince des Armées célestes, Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, contre les Principautés et les Puissances, contre les Chefs de ce monde de ténèbres, contre les esprits de malice répandus dans les airs. Venez en aide aux hommes que Dieu a faits à son image et à sa ressemblance, et rachetés à si haut prix de la tyrannie du démon. C’est vous que la sainte Eglise vénère comme son Gardien et son Protecteur, vous à qui le Seigneur a confié les âmes rachetées, pour les introduire dans la céleste félicité. Conjurez le Dieu de paix qu’il écrase satan sous nos pieds, afin de lui enlever tout pouvoir de retenir encore les hommes captifs, et de nuire à l’Eglise. Présentez au Très-Haut nos prières, afin que, bien vite, descendent sur nous les miséricordes du Seigneur ; et saisissez vous-même l’antique serpent, qui n’est autre que le diable ou satan, pour le précipiter enchaîné dans les abîmes, en sorte qu’il ne puisse plus jamais séduire les nations.

(Cette prière composée pour mettre le démon en fuite, peut préserver de grands maux la famille et la société si, en particulier, elle est récitée avec ferveur, même par les simples fidèles. On s’en servira, spécialement dans les cas où l’on peut supposer une action du démon, se manifestant : soit par la méchanceté des hommes, soit par des tentations, des maladies, des tempêtes, des calamités de toutes sortes.)

EXORCISME

Au nom de Jésus Christ, notre Dieu et Seigneur, avec l’intercession de l’Immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu, de Saint Michel Archange, des Saints Apôtres Pierre et Paul et de tous les Saints, nous entreprenons avec confiance de repousser les attaques et les ruses du démon.

PSAUME 67 (On le récite debout)

Que Dieu se lève et que ses ennemis soient dispersés ; et que fuient, devant Lui, ceux qui le haïssent.

Comme la fumée s’évanouit, qu’ils disparaissent ; comme la cire fond devant le feu, ainsi périssent les pécheurs devant la face de Dieu.

V. Voici la Croix du Seigneur, fuyez puissances ennemies.

R. Il a vaincu, le Lion de la tribu de Juda, le rejeton de David.

V. Que votre Miséricorde, Seigneur, soit sur nous.

R. De même que nous avons espéré en vous.

 

Nous t’exorcisons, esprit immonde, qui que tu sois, puissance satanique, invasion de l’ennemi infernal, légion, réunion ou secte diabolique, au nom et par la vertu de Jésus Christ †, notre Seigneur, sois arraché et chassé de l’Eglise de Dieu, des âmes crées à l’image de Dieu et rachetées par le Précieux Sang du Divin Agneau †. Désormais, tu n’oseras plus, perfide serpent, tromper le genre humain, persécuter l’Eglise de Dieu, ni secouer et cribler, comme le froment, les élus de Dieu †. Il te le commande, le Dieu Très Haut †, auquel, dans ton orgueil, tu prétends encore être semblable, Lui qui veut que tous les hommes soient sauvés et arrivent à la connaissance de la vérité. Il te commande, Dieu le Père †. Il te commande, Dieu le Fils †. Il te commande, Dieu le Saint Esprit †. Il te commande, le Christ, Verbe éternel de Dieu fait chair † qui, pour le salut de notre race, perdue par la jalousie, s’est humilié et rendu obéissant jusqu’à la mort, qui a bâti son Eglise sur la pierre solide, et promis que les portes de l’enfer ne prévaudront jamais  contre elle, voulant demeurer avec elle tous les jours, jusqu’à la consommation des siècles. Ils te commandent, le Signe Sacré de la Croix † et la vertu de tous les mystères de la foi chrétienne †. Elle te commande, la Puissante Mère de Dieu, la Vierge Marie †, qui, dès le premier instant de son Immaculée Conception, par son humilité, a écrasé ta tête trop orgueilleuse. Elle te commande, la foi des Saints Apôtres, Pierre et Paul, et des autres Apôtres †. Ils te commandent le Sang des Martyrs et la pieuse intercession de tous les Saints et Saintes †.

Or donc, dragon maudit et toute la légion diabolique, nous t’adjurons, par le Dieu † vivant, par le Dieu † vrai, par le Dieu † Saint, par le Dieu qui a tant aimé le monde, qu’il lui a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui, ne périsse pas mais ait la vie éternelle ; cesse de tromper les humaines créatures, et de leur verser le poison de la damnation éternelle ; cesse de nuire à l’Eglise et de mettre des entraves à sa liberté. Va-t-en Satan, inventeur et maître de toute tromperie, ennemi du salut des hommes. Cède la place au Christ, en qui tu n’as rien trouvé de tes œuvres ; cède la place à l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique, que le Christ Lui-même a acquise au prix de son sang.

Humilie-toi sous la Puissante main de Dieu, tremble et fuis, à l’invocation faite par nous, du saint et terrible nom de Jésus, que les enfers redoutent, à qui les Vertus des cieux, les Puissances et les Dominations sont soumises, que les Chérubins et les Séraphins louent sans cesse dans leurs concerts, en disant : « Saint, Saint, Saint est le Seigneur, le Dieu des Armées. »

V. Seigneur, exaucez ma prière.

R. Et que mon cri s’élève jusqu’à vous.

V. Le Seigneur soit avec vous.

R. Et avec votre esprit.

ORAISON

Dieu du Ciel, Dieu de la Terre, Dieu des Anges, Dieu des Archanges, Dieu des Patriarches, Dieu des Prophètes, Dieu des Apôtres, Dieu des Martyrs, Dieu des Confesseurs, Dieu des Vierges, Dieu qui avez la puissance de donner la vie après la mort, le repos après le travail ; parce qu’il n’y a pas d’autre Dieu que vous, et qu’il ne peut y en avoir si ce n’est vous, le Créateur de toutes les choses visibles et invisibles, dont le Règne n’aura pas de fin ; avec humilité, nous supplions votre glorieuse Majesté de daigner nous délivrer puissamment, et nous garder sains de tout pouvoir, piège, mensonge et méchanceté des esprits infernaux. Par le Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

Des embûches du démon, délivrez-nous, Seigneur.

Que vous accordiez à votre Eglise la sécurité et la liberté pour vous servir, nous vous en supplions, exaucez-nous.

Que vous daigniez humilier les ennemis de la Sainte Eglise, nous vous en supplions, exaucez-nous.

(On asperge d’eau bénite l’endroit où l’on se trouve.)

 

Imprimatur, Paris, le 15 juin 1922.

† Louis, Cardinal Dubois

Archevêque de Paris.

1 octobre 2013

MERITEZ L’ABSOLUTION

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Lorsqu’on a véritablement renoncé à ses péchés, il ne faut pas se contenter de les pleurer. Il faut encore renoncer, quitter et fuir tout ce qui est capable de nous y porter. C’est-à-dire être prêts à tout souffrir plutôt que de retomber dans les péchés que nous venons de confesser. Il faut que l’on voie en nous un changement entier, sans quoi, nous n’avons pas mérité l’absolution, et il y a tout lieu de croire que nous n’avons fait qu’un sacrilège. Hélas ! Qu’il y en a peu en qui l’on voit ce changement après avoir reçu l’absolution !... Mon Dieu ! Que de sacrilèges !... Ah ! Si du moins, toutes les trente absolutions, il y en avait une de bonne, que le monde serait bientôt converti ! Ces personnes ne méritent donc pas l’absolution, qui ne donnent pas des marques suffisantes de contrition. Hélas ! Combien de fois, parce qu’on les renvoie, elles ne viennent plus. C’est donc bien parce qu’elles n’aveint pas envie de se convertir, sinon, loin de laisser leur confession jusqu’à une autre Pâque, elles auraient travaillé de tout leur cœur à changer de vie, et à revenir se réconcilier avec le bon Dieu.

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1 octobre 2013

RENONCEZ POUR TOUT DE BON

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Tout cela est bien vrai, me direz-vous ; mais que dira-t-on de moi, après m’avoir vu plusieurs fois confesser et ne point faire de Pâques ? L’on va croire que je mène mauvaise vie ; d’ailleurs, j’en connais bien d’autres, plus pécheurs que moi, qui ont bien passé ; vous avez bien reçu un tel, qui a mangé de la viande avec moi ; qui est bien allé les dimanches, aussi bien que moi, à…

La conscience de l’autre n’est pas la vôtre ; s’il fait mal, il ne faut pas l’écouter. Est-ce que vous voudriez, pour sauver les apparences, vous damner en faisant un sacrilège ? Ne serait-ce pas le plus grand des malheurs ? Vous croyez qu’on vous remarque, parce que l’on a vous a vus vous confesser plusieurs fois, et que vous ne communiez pas. Ah ! Mon ami, craignez plutôt les yeux de Dieu, devant qui vous avez fait le mal, et ne faites pas attention à tout le reste. Vous dites que vous en connaissez de plus coupables que vous, qui ont passé. Qu’en savez-vous ? Un ange vous est-il venu dire si Dieu ne les a pas changés et convertis ? Et, quand même ils ne seraient pas convertis, devez-vous faire ce mal parce qu’ils font mal ? Voudriez-vous vous damner, parce que les autres se damnent ? Mon Dieu ! Quel affreux langage !

« Mais, disent ces pénitents, qui, non seulement ne sont pas convertis, mais encore, qui ne désirent pas même se convertir, mais bien seulement de sauver les apparences. Quand faudra-t-il donc venir pour communier, je ne voudrais guère attendre ? »

Quand il faudra venir pour communier ? Ecoutez Saint Jean Chrysostôme. Il va lui-même nous apprendre quand il faudra venir pour communier. Est-ce à Pâques, à la Pentecôte, à Noel ? Non, vous dit-il. Est-ce à l’article de la mort ? Non, vous dit-il encore. Quand est-ce donc ? C’est, vous dit-il, quand vous aurez renoncé, pour tout de bon, au péché, et serez bien résolus de ne plus y retomber, avec le secours de la grâce du bon Dieu. Quand vous aurez rendu ce bien qui n’est pas à vous ; que vous vous serez réconciliés avec votre ennemi. C’est quand vous serez véritablement convertis.

D’autres pécheurs nous diront :

« Si vous êtes si difficiles, nous irons à d’autres, qui nous passeront bien. Voilà tant de fois que je viens. J’ai autre chose à faire que de courir les chemins. De longtemps, je ne reviens, je vois bien que vous m’en voulez. Quel mal ai-je donc tant fait ? »

Vous irez en trouver un autre, mon ami, vous êtes d’aller à qui bon vous semblera. Mais croyez-vous qu’un autre, voudra mieux que moi, se damner ? Non, sans doute. S’il vous reçoit, c’est qu’il ne vous connaît pas assez. Voulez-vous savoir ce que c’est qu’une personne qui parle de la sorte, et qui va chercher une absolution ailleurs ? Ecoutez et tremblez. Elle quitte son guide, qui peut bien la conduire, pour chercher un passeport pour aller droit en enfer.

« Mais me direz-vous, voilà tant de fois que je viens. »

Eh bien ! Mon ami, corrigez-vous, et il vous passera la première fois que vous reviendrez.

« De longtemps, dites-vous, je ne reviens pas ? »

Tant pis, pour vous seul, mon ami. En ne revenant plus, vous allez à pas de géant du côté de l’enfer. Il y en a qui sont si aveugles, qu’ils vont jusqu’à croire que le confesseur leur en veut. Mais c’est le salut de votre pauvre âme qu’il veut de vous. C’est pour cela, qu’il ne veut pas vous donner une absolution qui, bien loin de vous sauver, vous damnerait pour l’éternité.

« Mais, dites-vous, quel mal ai-je donc tant fait ? Je n’ai ni tué, ni volé… »

Vous n’avez ni tué, ni volé, dites-vous ? Mais, mon ami, l’enfer renferme d’autres personnes qui n’ont ni tué, ni volé. Il y a plus que ces deux péchés qui traînent les âmes en enfer. Mais si nous étions assez lâches pour vous donner l’absolution, lorsque vous ne la méritez pas, ce serait être le bourreau de votre pauvre âme, qui a tant coûté de souffrances à Jésus Christ.

1 octobre 2013

LA REPARATION DES TORTS

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Après avoir satisfait Dieu, il faut encore satisfaire à notre prochain pour le tort que nous lui avons fait, soit au corps, soit à son âme. Je dis que l’on fait tort dans son corps, c’est-à-dire en sa personne, en l’outrageant tantôt par des paroles injurieuses ou méprisantes, tantôt par des mauvais traitements. Si nous avons eu le malheur de l’outrager par des paroles injurieuses, il faut lui faire des excuses et se réconcilier avec lui. Si on lui avait fait tort en frappant ses bêtes, ce qui peut arriver lorsqu’on les trouve à nous faire quelque dégât dans nos récoltes, vous êtes obligé de lui donner tout ce que vous êtes cause qu’elles ont perdu : vous pouviez vous faire payer et non maltraiter ces bêtes. Si vous avez fait quelque tort, vous êtes obligé de le réparer aussitôt que vous le pourrez, sans quoi vous êtes grandement coupable. Si vous avez négligé de le faire, vous avez péché et vous devez vous en accuser. Si vous avez fait tort à votre prochain dans son honneur, comme si c’était par médisance, vous êtes obligé de dire de bons renseignements  autant que de mauvais que vous avez pu en donner, en disant tout le bien que vous pourrez savoir, en cachant les défauts qu’il pourrait avoir, que vous n’êtes pas obligé de dévoiler. Si vous l’avez calomnié, vous devez aller trouver les personnes auprès desquelles vous avez dit des choses fausses de votre prochain et leur dire que tout ce que vous avez dit n’est pas vrai : que vous en êtes bien fâché, que vous les priez de ne pas les croire. Mais si vous lui avez fait tort dans son âme, c’est encore bien plus difficile à réparer, cependant, il faut le faire autant qu’on le peut, sans quoi jamais le bon Dieu ne nous pardonnera.

Il faut bien vous examiner si vous n’avez point donné de scandale à vos enfants ou à vos voisins. Combien de pères et de mères, de maîtres et de maîtresses qui scandalisent leurs enfants et leurs domestiques en ne faisant de prière, ni le matin ni le soir, ou qui les feront en s’habillant, ou couchés sur une chaise, qui ne feront pas même un signe de croix avant et après avoir mangé. Combien de fois les entendent-ils jurer et peut-être même blasphémer. Combien de fois vous ont-ils vu travailler le dimanche matin, même avant la sainte messe. Il faut encore examiner si vous avez chanté de mauvaises chansons, si vous avez apporté de mauvais livres, si vous avez donné de mauvais conseils, comme en disant à quelqu’un de se venger, de se payer de ses mains ou de dire des injures au prochain. Vous devez encore vous examiner si vous n’avez pas emprunté des objets de votre voisin que vous avez négligé de rendre ; si vous avez négligé de faire quelque aumône que l’on vous avait commandée ou quelques restitutions de la part de vos pauvres parents morts. Il faut pour avoir le bonheur que vos péchés vous soient pardonnés, que vous n’ayez rien du bien du prochain que vous devez et pouvez lui rendre. Que si vous avez noirci sa réputation, il faut que vous ayez fait tout ce que vous avez pu pour le réparer. Il faut vous être réconcilié avec vos ennemis, leur parler comme s’ils ne vous avaient fait que du bien toute votre vie, sans rien conserver dans votre cœur que la charité qu’un bon chrétien doit avoir pour tout le monde. Afin que nous puissions tous paraître avec confiance au Tribunal de Dieu. C’est le bonheur que…

1 octobre 2013

PENITENCE ET CORRECTION

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Mais dites-moi, mes frères, quelles sont les pénitences que l’on donne ? Hélas ! Quelques chapelets, quelques litanies, quelque aumône, des petites mortifications. Dites-moi, toutes ces choses ont-elles quelque proportion avec nos péchés  qui méritent des tourments qui ne finiront jamais ? Il y en a qui font leur pénitence en marchant ou assis, cela n’est pas à faire. Votre pénitence, vous devez la faire à genoux, à moins que le prêtre ne vous dise que vous pouvez la faire en marchant, ou assis. Si cela vous est arrivé, vous devez vous en confesser et ne plus y retourner. En deuxième lieu, je dis qu’il faut la faire dans un temps marqué, sans quoi vous péchez, à moins que vous ne puissiez pas faire autrement, et le dire à votre confesseur lorsque vous y retournez. Par exemple, il vous aura ordonné de faire une visite au Saint Sacrement après les offices, parce qu’il sait que vous allez dans des compagnies qui ne vous porteront pas au bon Dieu. Il vous aura commandé de vous mortifier en quelque chose dans vos repas, parce que vous êtes sujet à la gourmandise ; de faire un acte de contrition si vous avez le malheur de retomber dans le péché que vous avez déjà confessé. Ou bien lorsque d’autres fois vous attendez pour faire votre pénitence le moment où vous êtes prêt d’aller vous confesser. Vous comprenez aussi bien que moi que, dans tous ces cas-là, vous êtes bien coupable, et que vous ne devez pas manquer de vous en accuser et de ne plus y retourner. En troisième lieu, je dis qu’il faut faire votre pénitence dévotement, c’est-à-dire avec piété dans une disposition sincère de quitter le péché. La faire avec piété, mes frères, c’est la faire avec attention du côté de l’esprit et dévotion du cœur. Si vous faisiez votre pénitence avec des distractions volontaires, vous ne l’auriez pas faite, vous seriez obligé de la refaire. S’en acquitter avec piété, c’est la faire avec une grande confiance que le bon Dieu nous pardonnera nos péchés par les mérites de Jésus Christ qui a satisfait pour nous par ses souffrances et sa mort sur la croix. Nous devons la faire avec joie, ravis de pouvoir satisfaire à Dieu que nous avons offensé et de trouver des moyens si faciles de pouvoir effacer nos péchés qui mériteraient de nous faire souffrir pendant toute l’éternité. Une chose que vous ne devez jamais oublier, c’est que toutes les fois que vous faites votre pénitence, vous devez dire à Dieu : Mon Dieu ! J’unis cette légère pénitence à celle que Jésus Christ mon Sauveur vous a offerte pour mes péchés. Voilà qui rendra votre pénitence méritoire et agréable à Dieu. Je dis encore que nous devons accomplir notre pénitence avec un vrai désir de quitter le péché tout à fait, quoi qu’il nous en coûte, fallût-il même souffrir la mort. Si nous n’étions pas dans ces dispositions, bien loin de satisfaire à la justice de Dieu, nous l’outragerions de nouveau, ce qui nous rendrait encore plus coupables.

J’ai dit que nous ne devons pas nous contenter de la pénitence que le confesseur nous impose, parce qu’elle n’est rien, ou presque rien, si nous la comparons à ce que méritent nos péchés. Si le confesseur nous ménage si fort, ce n’est que dans la crainte qu’il a de nous dégoûter de travailler à notre salut. Si vous avez véritablement votre salut à cœur, vous devez vous imposer des pénitences vous-mêmes. Voici celles qui vous conviennent le mieux. Si vous avez eu le malheur de donner scandale, il faut vous faire si vigilant, que votre prochain ne puisse rien voir en vous qui ne le porte au bien ; il faut que vous montriez par votre conduite que votre vie est vraiment chrétienne. Et si vous avez eu le malheur de pécher contre la sainte vertu de pureté, il faut mortifier ce misérable corps par des jeûnes, en ne lui donnant que ce qu’il faut pour ne pas lui ôter la vie, et qu’il puisse remplir son devoir ; et le faire de temps en temps coucher sur la dure. Si vous vous trouvez d’avoir quelque chose à manger qui flatte votre gourmandise, il faut le refuser à votre corps et le mépriser autant que vous l’avez aimé : il voulait perdre votre âme, il faut que vous le punissiez. Il faut que souvent votre cœur qui a pensé à des choses impures, porte vos pensées dans l’enfer, qui est le lieu réservé aux impudiques. Si vous êtes attaché à la terre, il faut faire des aumônes autant que vous le pourrez pour punir votre avarice, en vous privant de tout ce qui ne vous est pas absolument nécessaire pour la vie. Avons-nous été négligents dans le service de Dieu, imposons-nous, pour faire pénitence, d’assister à tous les exercices de piété qui se font dans notre paroisse. Je veux dire à la messe, aux vêpres, au catéchisme, à la prière, au chapelet, afin que Dieu, voyant notre empressement, veuille bien nous pardonner toutes nos négligences. Si nous avons quelque moment entre les offices, faisons quelque lecture de piété, ce qui nourrira notre âme, surtout lire quelques vies de saints où nous voyons ce qu’ils ont fait pour se sanctifier. Cela nous encouragera. Faisons quelque petite visite au saint Sacrement pour lui demander pardon des péchés que nous avons commis, pendant la semaine. Si nous nous sentons coupables de quelque faute, allons-nous en délivrer, afin que nos prières et toutes nos bonnes œuvres soient plus agréables à Dieu et plus avantageuses à notre âme. Avons-nous l’habitude de jurer, de nous emporter ? Mettons-nous à genoux pour redire cette sainte prière : « Mon Dieu ! Que votre saint nom soit béni dans tous les siècles des siècles. Mon Dieu ! Purifiez mon cœur, purifiez mes lèvres afin qu’elles ne prononcent jamais des paroles qui vous outragent et me séparent de vous. » Toutes les fois que vous retomberez dans ce péché, il faut, sur le champ, ou faire un acte de contrition, ou donner quelques sous aux pauvres. Avez-vous travaillé le dimanche ? Avez-vous vendu ou acheté ce saint jour sans nécessité ? Donnez aux pauvres une aumône qui surpassera le profit que vous aurez fait. Avez-vous bu ou mangé avec excès ? Il faut que dans tous vos repas, vous vous priviez de quelque chose. Voilà, mes frères, des pénitences qui, non seulement peuvent satisfaire à la justice de Dieu, si elles sont unies à celles de Jésus Christ, mais qui peuvent encore vous préserver de retomber dans vos péchés. Si vous voulez vous comporter de cette manière, vous êtes sûrs de vous corriger avec la grâce du bon Dieu.

1 octobre 2013

LES CONFESSIONS D’UN AN

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Si les Pâques étaient prolongées jusqu’à la Pentecôte, vous ne vous confesseriez qu’à la pentecôte, ou que si elles ne venaient que tous les dix ans, vos ne vous confesseriez que tous les dix ans ; et enfin, que si l’Eglise ne vous en faisait pas un commandement, vous ne vous confesseriez qu’à la mort. Qu’en pensez-vous, mon frère ? N’est-ce pas, mon ami, que ce n’est ni le regret d’avoir offensé Dieu qui vous fait vous confesser, ni l’amour de Dieu qui vous fait faire vos Pâques ?

« Ah ! Me direz-vous, c’est bien quelque chose, nous ne les faisons pas sans savoir pourquoi. »

Ah ! Vous n’en savez rien du tout ; vous les faites par habitude, pour dire que vous avez fait vos Pâques, ou, si vous vouliez dire la vérité, vous diriez que vous avez ajouté à vos anciens péchés un péché nouveau. Ce n’est donc ni l’amour de Dieu ni le regret de l’avoir offensé, qui vous fait confesser et faire vos Pâques, ni même le désir de mener une vie plus chrétienne. En voici la preuve : si vous aimiez le bon Dieu, pourriez-vous consentir à commettre le péché avec tant de facilité, et même avec tant de plaisir ? Si vous aviez horreur du péché, comme vous devriez l’avoir, pourriez-vous le garder un an entier sur votre conscience ? Si vous aviez un vrai désir de mener une vie plus chrétienne, ne verrait-on pas au moins quelque petit changement dans votre manière de vivre ? Non, mes frères, je ne veux pas vous parler aujourd’hui de ces malheureux qui ne disent que la moitié de leurs péchés, crainte de ne pas faire leurs Pâques ou d’être renvoyés ; peut-être même pour couvrir leur vie honteuse du voile de la vertu ; et qui, dans cet état, s’approchent de la table sainte et vont consommer leur réprobation, livrer leur Dieu au démon, et vomir leur maudite âme en enfer.

Non, j’ose espérer que cela ne vous regarde pas ; mais cependant, je continuerai à vous dire que les confessions d’un an n’ont rien qui puissent vous tranquilliser.

1 octobre 2013

OU VAS-TU PERDRE TON AME ?

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Ah ! Qui ne serait pas touché ?... Un Dieu qui pleure la perte d’une âme avec tant de larmes, qui ne cesse de lui crier : mon ami, mon ami, où vas-tu perdre ton âme et ton Dieu ? Arrête ! Arrête ! Ah ! Regarde mes larmes, mon sang qui coule encore : faut-il que je meure une seconde fois pour te sauver ? Me voici. Oh ! Anges du ciel, descendez sur la terre, venez pleurer avec moi la perte de cette âme ! Oh ! Qu’un chrétien est malheureux s’il persévère encore à courir vers les abîmes, malgré la voix que son Dieu lui fait entendre continuellement !

Mais, me direz-vous, personne ne nous tient ce langage.

Oh ! Mon ami, si vous ne vouliez pas boucher vos oreilles, vous entendriez sans cesse la voix de votre Dieu qui vous poursuit. Dites-moi, mon ami, que sont donc ces remords de conscience lorsque vous êtes tombé dans le péché ? Pourquoi donc ces troubles, ces tempêtes qui vous agitent ? Pourquoi donc cette crainte et cette frayeur où vous êtes, où vous semblez être sans cesse prêt à être écrasé par les foudres du ciel ? Combien de fois n’avez-vous pas ressenti, même en pêchant, une main invisible qui semblait vous repousser en vous disant : Malheureux, que fais-tu ? Malheureux, où vas-tu ? Ah ! Mon fils, pourquoi veux-tu te damner ?... Ne conviendrez-vous pas avec moi qu’un chrétien qui méprise tant de grâces, mérite d’être abandonné et réprouvé, parce qu’il n’a pas écouté la voix de Dieu, ni profité de ses grâces ? Mais non, mes frères, c’est Dieu seul que cette âme ingrate méprise et à qui elle semble vouloir ôter la vie. Et toutes les créatures demandent vengeance et c’est précisément Dieu seul qui veut la sauver, et s’oppose à tout ce qui pourrait lui nuire, en veillant à sa conservation comme si était seule dans le monde, et que son bonheur dépendît du sien.

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