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NOTRE DAME MIRACULEUSE DES ROSES ET MAMMA ROSA
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NOTRE DAME MIRACULEUSE DES ROSES ET MAMMA ROSA
23 septembre 2013

LA COLERE NE MARCHE PAS SEULE

82_RECTO 

O mon Dieu ! Quelle triste compagnie que celle d’une personne qui est sujette à la colère ! Voyez une pauvre femme qui a un mari de cette sorte. Si elle a la crainte de Dieu, et veut lui éviter les offenses et à elle les mauvais traitements, elle ne peut lever la langue, quand même elle en aurait le plus grand désir du monde. Il faut qu’elle se contente de gémir et de pleurer en secret, afin de ne point faire mauvais ménage ni donner scandale.

« Mais, me dira un homme emporté, pourquoi me tient-elle tête ? On sait bien que je suis vif. »

Vous êtes vif, mon ami, mais croyez-vous que les autres ne le soient pas aussi bien que vous ? Dites donc plutôt que vous n’avez point de religion, et vous direz ce que vous êtes. Est-ce qu’une personne qui a la crainte de Dieu ne doit pas savoir gouverner ses passions, au lieu de se laisser gouverner par elles ?

Hélas ! Si j’ai dit qu’il y a des femmes malheureuses parce qu’elles ont des maris emportés, il y a des maris qui ne sont pas moins malheureux avec des femmes qui ne sauront jamais leur dire un mot de bonne grâce, qu’un rien emporte et met hors d’elles-mêmes. Mais quel malheur dans un ménage lorsque ni l’un ni l’autre ne veulent plier. Ce n’est plus que disputes, colères et malédictions. O grand Dieu ! N’est-ce pas là un enfer ? Hélas ! A quelle école sont ces pauvres enfants ? Quelles leçons de sagesse et de douceur reçoivent-ils ? Saint Basile nous dit que la colère rend l’homme semblable au démon, parce qu’il n’y a que le démon qui soit capable de se livrer à ces sortes d’excès… Et j’ajoute que la colère ne marche jamais seule : elle est toujours accompagnée de beaucoup d’autres péchés…

Vous avez entendu un père en colère prononcer des jurements, des imprécations et des malédictions. Hé bien ! Ecoutez ces enfants lorsqu’ils seront en colère : mêmes jurements, mêmes imprécations, et le reste ! Ainsi les vices des parents passent à leurs enfants, comme leurs biens, et encore mieux. Les anthropophages ne tuent que les étrangers pour les manger, mais parmi les chrétiens il y a des pères et des mères qui, pour assouvir leurs passions, souhaitent la mort de ceux à qui ils ont donné la vie, et qui livrent au démon ceux que Jésus Christ a rachetés par son sang précieux. Combien de fois n’entend-on pas dire, à ces pères et mères sans religion :

« Ah ! Maudit enfant, tu ne … une fois ! Tu m’ennuies, le bon Dieu ne te punira donc pas une bonne fois ! … Je voudrais que tu sois aussi loin que tu es près ! Ce mâtin d’enfant ! Ce démon d’enfant ! Ces ch… d’enfants ! Ces bêtes d’enfants ! »

Et le reste. O mon Dieu ! Toutes ces malédictions peuvent-elles bien sortir de la bouche d’un père ou d’une mère qui ne devraient souhaiter que les bénédictions du ciel à leurs pauvres enfants ? Si nous voyons tant d’enfants insensés, revêches, sans religion, estropiés, n’en cherchons pas la cause ailleurs que dans les malédictions des parents, du moins pour le plus grand nombre.

Quel est donc le péché de ceux qui se maudissent eux-mêmes dans les moments d’ennui ? C’est un crime épouvantable qui combat la nature et la grâce. Car la nature et la grâce nous inspirent de l’amour pour nous-mêmes. Celui qui se maudit ressemble à un enragé qui se tue de ses propres mains. Il est même pire. Souvent, il s’en prend à son âme, en disant : « Que Dieu me damne ! Que le démon m’emporte ! J’aimerais autant être en enfer que comme je suis ! » Ah ! Malheureux, dit Saint Augustin, que Dieu ne te prenne pas au mot, car tu irais vomir le venin de ta rage dans les enfers. O mon Dieu ! Si un chrétien pensait bien à ce qu’il dit … Oh ! Qu’un homme sujet à la colère est donc malheureux ! … Pourra-t-on jamais le comprendre !

Quel est encore le péché d’un mari ou d’une femme, d’un frère et d’une sœur, qui vomissent les uns contre les autres toutes sortes de blasphèmes ? … Ils s’arracheraient, s’ils le pouvaient, les yeux, et même la vie.

« Maudite femme ou maudit mari, s’écrient-ils, au moins si je ne t’avais jamais vu et jamais connu. Ah ! Maudit père, qui m’a conseillé de te prendre ! »

O mon Dieu ! Quelle horreur pour des chrétiens qui ne devraient travailler qu’à devenir des saints ! Ils font ce que font les démons et les réprouvés ! Combien ne voyons-nous pas de frères et de sœurs souhaiter la mort, se maudire, pour être plus riches ou pour quelques injures qu’ils auront reçues ; conserver souvent de la haine toute leur vie et avoir de la peine à se pardonner avant de mourir.

C’est encore un gros péché que de maudire le temps, les bêtes, son travail. Combien de gens, quand le temps n’est pas selon leur volonté, le maudissent, en disant : « Maudit temps ! Tu ne changeras donc pas ! » Vous ne savez pas ce que vous dites, c’est comme si vous disiez : « Ah ! Maudit Dieu qui ne me donne pas un temps comme je le voudrais. » D’autres maudissent leurs bêtes : « Ah ! Maudite bête, je ne pourrai donc te faire aller comme je le veux ! … Que le démon t’emporte ! Que le tonnerre t’écrase ! Que le feu du ciel te grille » ! … Ah ! Malheureux, vos malédictions ont plus souvent leur effet que vous ne le pensez… Mais que faut-il faire ? … Il faut que toutes les peines qui nous arrivent nous fassent ressouvenir que, nous étant révoltés contre Dieu, il est juste que les créatures se révoltent contre nous. Il ne faut jamais donner aux autres, occasion de nous maudire… S’il vous arrive quelque chose de fâcheux, au lieu de charger de malédictions ce qui ne va pas comme vous voulez, il vous serait aussi facile et bien plus avantageux de dire : « Que Dieu vous bénisse » ! Imitez le saint homme Job qui bénissait le nom du Seigneur dans toutes les peines qui lui arrivaient, et vous recevrez les mêmes grâces que lui… Je vous le souhaite.

 

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M
SEIGNEUR AIDE NS A ETRE MEILLEUR
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