Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
NOTRE DAME MIRACULEUSE DES ROSES ET MAMMA ROSA
Visiteurs
Depuis la création 695 432
NOTRE DAME MIRACULEUSE DES ROSES ET MAMMA ROSA
9 septembre 2013

EVANGILE SELON SAINT JEAN

EVANGILE SELON SAINT JEAN - 2 -

 

360_450_furini_saint_jean

 

Quand le Seigneur sut que les Pharisiens avaient appris que Jésus faisait plus de disciples  et baptisait plus de monde que Jean (bien que ce ne fût pas Jésus lui-même qui baptisât mais ses disciples), il quitta la Judée et repartit pour la Galilée. Il lui fallait traverser la Samarie. Il arriva à une ville de ce pays, appelée Sychar, près du champ que Jacob avait donné à son fils Joseph. Et là était le puits de Jacob. Fatigué de son voyage, Jésus s’était assis sur la margelle comme cela s’était trouvé. C’était environ la sixième heure. Survient pour puiser de l’eau une femme de la Samarie : « Donne-moi à boire » lui dit Jésus. Ses disciples, pour le moment, étaient allés à la ville, pour acheter des vivres. « Comment, lui dit la Samaritaine, comment peux-tu, toi qui es Juif, me demander à boire, à moi qui suis Samaritaine ? » (Les Juifs, en effet, n’ont pas de rapport avec les Samaritains). « Si tu savais le don que Dieu t’offre, et si tu savais quel est celui qui te dit : Donne-moi à boire, c’est toi qui lui aurais fait une demande, et il t’aurait donné de l’eau vive. » « Seigneur, lui dit-elle, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. Comment pourrais-tu avoir de l’eau vive ? Est-ce que toi, tu es plus grand que notre père Jacob, qui nous adonné ce puits et qui s’y est abreuvé, lui, ses fils et ses troupeaux ? » « Tous ceux qui boivent de cette eau, dit Jésus, auront encore soif. Mais ceux qui boiront de l’eau que je leur donnerai n’auront plus jamais soif : l’eau que je leur donnerai deviendra, en eux, une source qui jaillira pour la vie éternelle. » « Seigneur, lui dit la femme, donne-moi cette eau, afin que je n’aie plus soif et que je ne vienne plus puiser jusqu’ici. Je n’ai pas de mari. » « Tu dis bien : je n’ai pas de mari. Car tu as eu cinq maris, et l’homme que tu as maintenant n’est pas ton mari. Tu dis vrai. » « Seigneur, je vois bien que tu es un prophète. C’est sur cette montagne que nos pères ont adoré Dieu, et, vous autres, vous dites que c’est à Jérusalem qu’on doit l’adorer. » « Femme, crois-moi, l’heure arrive où ce n’est ni sur cette montagne, ni à Jérusalem, qu’on adorera le Père. Vous autres, vous ne savez pas ce que vous adorez ; nous, nous savons ce que nous adorons : car c’est des Juifs que doit venir le salut. Mais l’heure arrive, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car ce sont de tels adorateurs que cherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent doivent l’adorer en esprit et vérité. » « Je sais, dit la Samaritaine, que le Messie (c’est-à-dire le Christ) doit venir et que, quand il viendra, il nous annoncera tout. » « C’est moi qui le suis, lui dit Jésus, moi qui te parle. » Là-dessus, les disciples arrivèrent, et ils furent tout surpris de le voir parler avec une femme. Toutefois, aucun d’eux n’osa lui dire : « Qu’est-ce que tu veux ? Ou : Que lui dis-tu ? » Cependant, la femme, laissant là sa cruche, partit pour la ville, et se mit à dire aux gens : « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-ce point le Christ ? » Et ils sortirent de la ville pour venir trouver Jésus. Dans l’intervalle, les disciples s’étaient mis à supplier Jésus : « Rabbi, mange ». « J’ai à manger, leur dit-il, une nourriture que vous autres, vous ne connaissez pas. »

« Est-ce que par hasard, se dirent-ils entre eux, quelqu’un lui aurait apporté à manger ? » « Ma nourriture, leur dit-il, c’est de faire ce que veut Celui qui m’a envoyé et de mener son œuvre à son terme complet. N’est-ce pas vous qui dites : - Encore quatre mois et l’on va moissonner ? Mais moi, je vous dis : levez les yeux et regardez ces terres : elles sont blanches pour la moisson. Et déjà celui qui moissonne reçoit son salaire et ramasse des récoltes pour la vie éternelle ; si bien que celui qui sème et celui qui moissonne peuvent déjà partager la même joie. Car voici en quoi est vrai ce proverbe : Autre le semeur, autre le moissonneur : je vous ai envoyés moissonner là où jusqu’ici vous ne vous étiez donné aucun mal ; ce sont d’autres qui avaient travaillé dur, et c’est vous qui, après leur dur travail terminé, avez pris la succession. »

Il y eut beaucoup de gens de cette ville à croire en Jésus sur le témoignage de cette parole de la Samaritaine : Il m’a dit tout ce que j’ai fait. Ils vinrent le trouver et lui demandèrent de rester auprès d’eux. Et il resta là, en effet, deux jours. Et il y en eut un bien plus grand nombre à croire en l’entendant lui-même parler. Et ils disaient à la Samaritaine : « Ce n’est plus sur ton témoignage que nous croyons en lui : nous-mêmes nous l’avons entendu, et nous savons que c’est là, en vérité, le Sauveur du monde. »

 

 

Après avoir passé là ces deux jours, il partit pour la Galilée, attestant que si un prophète est bien reçu, ce n’est pas dans son propre pays. Quand il arriva dans la Galilée, les gens du pays qui avaient été à Jérusalem et qui avaient vu toutes les choses extraordinaires qu’il avait accomplies pendant la fête, lui firent bon accueil. Il retourna à Cana, où il avait changé l’eau en vin. Et un dignitaire royal dont le fils était malade à Capharnaüm, et qui avait appris que Jésus était arrivé de Judée dans le pays, vint le trouver pour lui demander de descendre guérir son fils, car il était sur le point de mourir. « Pour croire, lui dit Jésus, vous autres, il vous faut voir, de vos yeux, des miracles et des prodiges. » « Seigneur, lui dit le dignitaire, descends avant que mon fils ne meure. » « Pars, lui dit Jésus : ton fils est en vie. » Et cet homme crut à la parole que Jésus venait de prononcer, et il partit. Il descendait, quand il vit tout à coup ses serviteurs venir au-devant de lui pour lui dire : « Ton fils est en vie ». Il leur demanda à quelle heure il s’était trouvé mieux : « C’est hier, à la septième heure, lui répondirent-ils, que la fièvre l’a quitté. » Le père constata que c’était l’heure où Jésus lui avait dit : « Ton fils est en vie. » Et il crut (en Jésus), lui et toute sa maison. Ce fut là le second miracle de Jésus. Il le fit à son retour de la Judée en Galilée.

Une fête des Juifs avait lieu quelques temps après, et Jésus monta à Jérusalem. Or, il y a, à Jérusalem, tout près de la Porte des Brebis, une piscine qui porte le nom hébreu de Bézatha et qui a cinq portiques. Sous ces portiques étaient couchés, en grand nombre, des infirmes, des aveugles, des boiteux, des gens aux membres atrophiés, (qui attendaient le bouillonnement de l’eau). Car l’Ange du Seigneur descendait de temps à autre dans la piscine et agitait l’eau, et le premier qui descendait dans la piscine après l’agitation de l’eau était guéri de son mal, quel qu’il fut. Or il y avait là un homme qui traînait son infirmité depuis trente-huit ans. En le voyant étendu, Jésus, qui savait qu’il était depuis longtemps dans cet état, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » « -Seigneur, lui répondit l’infirme, quand l’eau bouillonne, je n’ai personne pour me mettre dans la piscine. Pendant que j’y vais, c’est un autre qui descend avant moi. » « Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton grabat et marche. » Aussitôt l’homme se trouva guéri ; il prit son grabat et se mit en route. Or, ce jour-là était un sabbat. Les Chefs des Juifs dirent donc à celui qui se trouvait guéri : « C’est le Sabbat, et il t’est défendu de porter ton grabat. » « Celui qui m’a guéri, leur répondit-il, m’a dit : « Prends ton grabat et marche. »  « Quel est donc cet homme, lui demandèrent-ils, qui t’a dit : « Soulève ton grabat et marche ? » Celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était, car, comme il y avait foule dans l’endroit, Jésus s’était dérobé. Quelques temps après, Jésus le trouve dans le Temple et lui dit : « te voilà guéri, ne commets plus de péché : car il pourrait t’arriver pire encore. » Cet homme s’en alla dire aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. Et parce qu’il avait guéri le jour du Sabbat, les Juifs s’en prenaient à Jésus. Il leur répliqua : « Jusqu’à présent, mon Père, lui, ne cesse d’agir, et, moi non plus, je ne cesse pas d’agir. » Mais quand ils le virent non seulement opérer le jour du Sabbat, mais encore dire que Dieu était son propre Père et se proclamer égal à Dieu, les Chefs des Juifs ne s’arrêtèrent pas là et cherchèrent à le faire mourir. C’est alors que Jésus leur répliqua en ces termes : « En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même sans le faire voir à son Père. Car tout ce que fait le Père, le Fils le fait semblablement. Car le Père aime son Fils et il lui montre tout ce qu’il fait lui-même. Et il lui montrera des choses qu’il fait qui sont encore plus grandes que celles que vous voyez et qui vous plongeront dans l’étonnement.

En effet, de même que le Père ressuscite les morts et leur donne la vie, de même le Fils, de son côté, donne la vie à ceux qu’il veut. Ce n’est pas le Père qui se charge de juger personne : c’est son Fils qu’il a chargé de tout ce qui concerne le jugement. Car il veut que tous honorent son Fils comme le Fils honore son Père. Car celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas non plus le Père qui l’a envoyé. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et croit à Celui qui m’a envoyé, tient la vie éternelle ; il ne passe pas en jugement, il passe seulement de la mort à la vie. En vérité, en vérité, je vous le dis, l’heure vient (et c’est maintenant) où les morts entendront la voix du Fils de Dieu et où ceux qui l’auront entendue recevront la vie. Car, de même que le Père tient la vie en lui, de même il a donné à son Fils de tenir aussi la vie en lui. Et c’est à lui qu’il a remis le pouvoir de juger, parce qu’il est le Fils de l’homme. Ne soyez pas surpris si l’heure arrive où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront la voix du Fils, et si ceux qui auront fait le bien sortiront pour ressusciter à une vie nouvelle, pendant que ceux qui auront fait le mal sortiront pour passer en jugement. Je ne puis rien faire de moi-même : c’est suivant ce que j’entends de mon Père que je prononce mon jugement, et mon jugement est conforme à la justice, car je ne cherche pas à faire ce que je veux, je cherche à faire ce que veut Celui qui m’a envoyé. Si c’est moi qui me rends témoignage à moi-même, mon témoignage est sans valeur ; mais c’est un autre qui me rend témoignage, et je sais la valeur du témoignage qu’il me rend. Vous autres, vous avez envoyé consulter Jean, qui a rendu, du reste, témoignage à la vérité. Mais moi, je ne me contente pas du témoignage d’un homme ; et, si je parle du témoignage qu’il a rendu à la vérité, c’est pour que son témoignage vous conduise au salut. Jean était la lampe qui chauffe et qui brille, et vous autres, un instant, vous avez cru trouver en lui la joie dans sa lumière. Mais, pour moi, je tiens un témoignage plus grand que celui de Jean, car ce sont les œuvres que mon Père m’a donné à accomplir qui rendent témoignage que c’est le Père qui m’a envoyé. Et c’est aussi le Père qui m’a envoyé qui me rend lui-même témoignage. Vous n’avez jamais entendu sa voix ni vu sa face. Et quant à sa parole, vous ne pouvez pas dire qu’elle demeure en vous, puisque vous ne croyez pas à celui qu’il a envoyé. Scrutez les Ecritures, puisque, vous autres, vous croyez tenir en elles la vie éternelle. Et bien, ce sont elles-mêmes qui me rendent témoignage. Et pourtant, vous ne voulez pas venir me trouver pour avoir la vie. Moi, je n’ai que faire de la gloire que donnent les hommes. Mais, pour vous autres, je sais qu’au fond de vos cœurs, vous n’aimez pas Dieu. Moi, c’est au nom de mon Père que je suis venu, et vous ne voulez pas de moi. Et si un autre vient en son propre nom, c’est lui que vous recevrez. Comment pourriez-vous croire, vous qui n’appréciez que les hommages que vous vous rendez les uns autres, et qui vous souciez si peu de l’approbation du seul qui compte ? Ne croyez pas que c’est moi qui irai devant mon Père  vous accuser : votre accusateur, c’est Moise, sur qui reposent pourtant vos espérances. Car, si vraiment vous croyiez si bien en Moise, vous croiriez en moi, car c’est de moi qu’a parlé Moise dans les Ecritures. Mais si vous ne croyez pas ce que, lui, a écrit, comment pourrez-vous croire ce que moi, je vous dis ?

 

 

Jésus s’en alla ensuite au-delà de la mer de Galilée (ou) de Tibériade. Une foule de gens, témoins des guérisons merveilleuses qu’il opérait, s’attachaient à ses pas. Jésus gravit une montagne, et là s’assit avec ses disciples. On approchait alors de la Pâque, la (grande) fête des Juifs. Levant les yeux et voyant la foule immense qui montait toujours vers lui, Jésus dit à Philipe : « Où pourrons-nous acheter des pains pour nourrir tout ce monde ? » Il parlait ainsi pour l’éprouver car il savait bien ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Deux cents deniers de pains ne suffiraient pas pour que chacun en ait au moins un peu. » Un des ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit : « Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons : mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? » « Faites installer les gens » dit Jésus. L’endroit était couvert d’une herbe épaisse. Les gens s’étendirent donc là. Il y avait à peu près cinq mille hommes. Jésus prit les pains, les bénit et les distribua aux gens qui étaient là, et il en fit autant pour les poissons, tout le temps qu’ils en voulurent. Quand ils eurent été rassasiés, il dit à ses disciples : « Ramassez les morceaux qui restent, pour ne rien laisser perdre. » Ils les ramassèrent donc, et ils remplirent douze corbeilles avec les morceaux des cinq pains d’orge que ceux qui avaient mangé avaient laissés. En voyant les merveilles qu’il avait accomplies, les gens disaient : « C’est vraiment là le prophète qui doit venir dans le monde. »

Mais Jésus, sachant qu’ils étaient sur le point de venir l’enlever pour le proclamer Roi, se retira, encore une fois, seul dans la montagne. Quand le soir fut venu, ses disciples descendirent au bord de la mer, montèrent dans une barque, et se dirigèrent vers Capharnaüm, sur l’autre rive. La nuit était arrivée que Jésus ne les avait pas encore rejoints. Et, sous le souffle d’un grand vent, la mer commençait à se soulever. Ils se trouvaient avoir ramé environ sur vingt-cinq ou trente stades, quand ils virent Jésus qui marchait sur l’eau et était tout près de la barque, et ils eurent peur. « C’est moi, leur dit-il, n’ayez pas peur. »Ils s’empressèrent de le prendre avec eux, et la barque aussitôt aborda à la rive vers laquelle ils se dirigeaient.

La foule restée sur l’autre rive avait constaté qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque, que Jésus n’était pas monté avec ses disciples dans cette barque et que ses disciples étaient bien partis seuls. Le lendemain, elle vit d’autres embarcations venant de Tibériade arriver à l’endroit où elle avait mangé le pain béni par le Seigneur. Se rendant compte alors que Jésus n’était plus là, non plus que ses disciples, la foule monta à son tour dans ces embarcations  et vint chercher Jésus à Capharnaüm. Quand les gens l’eurent trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : « Rabbi, quand donc es-tu venu ici ? » Jésus leur répondit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non pas parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. Recherchez non la nourriture qui périt, mais la nourriture qui demeure pour la vie éternelle, celle que le Fils de l’homme vous donnera, car c’est lui que Dieu le Père a marqué de son sceau. « Quelles sont donc les œuvres de Dieu, lui dirent-ils, qu’il faut que nous fassions ? » 

Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité