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NOTRE DAME MIRACULEUSE DES ROSES ET MAMMA ROSA
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NOTRE DAME MIRACULEUSE DES ROSES ET MAMMA ROSA
23 mars 2012

3EME MYSTERE GLORIEUX DU ROSAIRE: LA DESCENTE DE L'ESPRIT SAINT

LA DESCENTE DE L’ESPRIT SAINT

(Tiré du 10ème Volume de

« L’Evangile tel qu’il m’a été révélé)

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Il n’y a pas de voix ni de bruit dans la maison du Cénacle. Il n’y a pas de disciples présents, du mois je n’entends rien qui me permette de dire que dans les autres pièces de la maison sont rassemblées des personnes. Il y a seulement la présence et les voix des douze et de Marie Très Sainte, rassemblés dans la salle de la Cène.

La pièce semble plus vaste car le mobilier, disposé différemment, laisse libre tout le milieu de la pièce et aussi deux des murs. Contre le troisième, on a poussé la table qui a servi pour la Cène, et entre eux et les murs, et aussi aux deux côtés les plus étroits de la table, on a mis les lits-sièges qui ont servi à la Cène et le tabouret qui a servi à Jésus pour le lavement des pieds. Pourtant ces lits ne sont disposés perpendiculairement  à la table comme pour la Cène, mais parallèlement, de façon que les apôtres puissent rester assis sans les occuper tous, en laissant pourtant un siège, le seul mis verticalement par rapport à la table, tout entier pour la Vierge Bénie qui est au milieu de la table, à la place qu’à la Cène occupait Jésus.

Il n’y a pas de nappe ni de vaisselle sur la table, les crédences sont dégarnies et aussi les murs de leurs ornements. Seul le lampadaire brûle au centre, mais avec la seule flamme centrale allumée ; l’autre cercle de petites lampes qui sert de corolle au bizarre lampadaire est éteint.

Les fenêtres sont fermées et barrées par une lourde barre de fer qui les traverse. Mais un rayon de soleil s’infiltre hardiment par un petit trou et descend comme une aiguille longue et fine jusqu’au pavé où il dessine une tache lumineuse.

La Vierge, assise seule sur son siège, a à ses côtés sur des sièges : Pierre et Jean, Pierre à droite, Jean à gauche. Mathias le nouvel apôtre, est entre Jacques d’Alphée et le Thaddée. La Vierge a devant elle un coffre large et bas de bois foncé et qui est fermé. Marie est vêtue de bleu foncé. Elle a sur ses cheveux son voile blanc et par-dessus un pan de son manteau. Les autres ont tous la tête découverte.

Marie lit lentement à haute voix mais à cause du peu de lumière qui arrive jusque-là, je crois plutôt qu’au lieu de lire, elle répète de mémoire les paroles écrites sur le rouleau qu’elle tient déplié. Les autres la suivent en silence, en méditant. De temps à autre, ils répondent si le cas se présente.

Marie a le visage transfiguré par un sourire extatique. Qui sait ce qu’elle voit, de si capable d’allumer ses yeux comme deux claires étoiles, et de rougir ses joues d’ivoire comme si une flamme rose se réfléchissait sur elle ? C’est vraiment la Rose mystique…

Les apôtres se penchent en avant, en se tenant un peu de biais pour voir son visage pendant qu’elle sourit si doucement et qu’elle lit. Sa voix semble un cantique angélique. Pierre en est tellement ému que deux grosses larmes tombent de ses yeux et, par un sentier de rides gravées aux côtés de son nez, elles descendent se perdre dans le buisson de sa barbe grisonnante. Mais Jean reflète son sourire virginal et s’enflamme d’amour comme elle, pendant qu’il suit du regard ce que lit la Vierge sur le rouleau, et quand il lui présente un nouveau rouleau, il la regarde et lui sourit.

La lecture est finie. La voix de Marie s’arrête et on n’entend  plus le bruissement des parchemins déroulés et enroulés. Marie se recueille en une oraison secrète, en joignant les mains sur sa poitrine et en appuyant sa tête contre le coffre. Les apôtres l’imitent…

Un grondement très puissant et harmonieux, qui rappelle le vent et la harpe, et aussi le chant d’un homme et le son d’un orgue parfait, résonne à l’improviste dans le silence du matin. Il se rapproche, toujours plus harmonieux et plus puissant, et emplit la Terre de ses vibrations, il les propage et il les imprime à la maison, aux murs, au mobilier. La flamme du lampadaire, jusqu’alors immobile dans la paix de la pièce close, palpite comme investie par un vent, et les chaînettes de la lampe tintent en vibrant sous l’onde de son surnaturel qui les investit.

Les apôtres lèvent la tête, effrayés. Ce bruit puissant et très beau, qui possède toutes les notes les plus belles que Dieu ait données au Ciel et à la Terre, se fait de plus en plus proche. Alors certains se lèvent, prêts à s’enfuir, d’autres se pelotonnent sur le sol en se couvrant la tête avec leurs mains et leurs manteaux, ou en se frappant la poitrine pour demander pardon au Seigneur. D’autres encore se serrent contre Marie, trop effrayés pour conserver envers la Toute Pure  cette retenue qu’ils ont toujours eue. Seul Jean ne s’effraie pas car il voit la paix lumineuse de joie qui s’accentue sur le visage de Marie qui lève la tête en souriant à une chose connue d’elle seule, et qui ensuite glisse à genoux en ouvrant les bras, et les deux ailes bleues de son manteau ainsi ouvert s’étendent sur Pierre et Jean qui l’ont imitée en s’agenouillant. Mais tout ce que j’ai pris des minutes pour le décrire s’est passé en moins d’une minute.

Et puis voilà la Lumière, le Feu, l’Esprit Saint, qui entre avec un dernier bruit mélodieux sous la forme d’un globe très brillant et ardent dans la pièce close, sans remuer les portes et les fenêtres, et qui plane un instant au-dessus de la tête de Marie à environ trois palmes de sa tête qui est maintenant découverte car Marie, voyant le Feu Paraclet, a levé les bras come pour l’invoquer  et a rejeté la tête en arrière avec un cri de joie, avec un sourire d’amour sans borne. Et après cet instant où tout le Feu de l’Esprit Saint , tout l’Amour est rassemblé au-dessus de son Epouse, le Globe très Saint se partage en treize flammes mélodieuses et très brillantes, d’une lumière qu’aucune comparaison terrestre ne peut décrire et descend pour baiser le front de chaque apôtre.

Mais la flamme qui descend sur Marie n’est pas une flamme dressée sur son front qu’elle baise, mais une couronne qui entoure et ceint, comme un diadème, sa tête virginale, en couronnant comme Reine la Fille, la Mère, l’Epouse de Dieu, la Vierge incorruptible, la toute Belle, l’éternelle Aimée et l’éternelle Enfant , puisque rien ne peut avilir, et en rien,  Celle que la douleur avait vieillie, mais qui est ressuscitée e dans la joie de la résurrection, partageant avec son Fils un accroissement de beauté et de fraîcheur de la chair, du regard, de la vitalité…ayant déjà une anticipation de la beauté de son Corps glorieux monté au Ciel pour être la Fleur du Paradis.

L’Esprit Saint fait briller ses flammes autour de la tête de l’Aimée. Quelles paroles peut-Il lui dire ? Mystère ! Son visage béni est transfiguré par une joie surnaturelle, et rit du sourire des séraphins, pendant que des larmes bienheureuses semblent des diamants qui descendent le long des joues de la Bénie, frappées comme elles le sont par la Lumière de l’Esprit Saint.

Le Feu reste ainsi quelque temps…Et puis il se dissipe…De sa descente il reste comme souvenir un parfum qu’aucune fleur terrestre ne peut dégager…Le Parfum du Paradis…

Les apôtres reviennent à eux… Marie reste extasiée.  Elle croise seulement les bras sur sa poitrine, ferme les yeux, baisse la tête…Elle continue son colloque avec Dieu…insensible à tout…Personne n’ose la troubler.

Jean dit en la désignant : « C’est l’Autel. Et c’est sur sa gloire que s’est posée la gloire du Seigneur… ».

« Oui. Ne troublons pas joie. Mais allons prêcher le Seigneur et que soient connues ses œuvres et ses paroles parmi les peuples » dit Pierre avec une surnaturelle impulsivité.

« Allons ! Allons ! L’Esprit de Dieu brûle en moi » dit Jacques d’Alphée.

« Et il nous pousse à agir. Tous. Allons évangéliser les gens ».

Ils sortent comme s’ils étaient poussés ou attirés par un vent ou par une force irrésistible.

 

(Tiré des Cahiers, 18 décembre 1943)

Marie dit :

« Quand l’Esprit du Seigneur descendit pour investir de sa Puissance les douze réunis dans le Cénacle, Il se répandit sur moi aussi. Mais si pour tous, ce fut une connaissance qui leur fit connaître la Troisième Personne et ses dons divins, pour moi ne fut qu’une plus vivante découverte. Pour tous, ce fut une flamme, pour moi, ce fut un embrassement.

Lui, l’Eternel Paraclet, m’était Epoux depuis trente quatre-ans et son Feu m’avait tellement possédée et pénétrée que ma candeur devint un corps de Mère. Même après les noces divines, Il m’avait laissée pleine de Lui, et Il ne pouvait ajouter Perfection à Perfection parce que Dieu ne peut pas augmenter soi-même, étant très parfait et insupérable dans sa mesure et s’étant donné à moi sans limitation, pour faire de ma chair de femme un être si saint qu’il pouvait être habitacle à la Divinité qui descendait s’incarner en moi.

Mais maintenant que l’œuvre de sa donation à moi et de la mienne à Lui s’était accomplie, et notre Fils était revenu au Ciel après voir tout accompli, Il revenait m’embrasser et remercier.

Oh ! Quelle reconnaissance Dieu vous apprend ! Lui, mon Seigneur, ne manquait d’être reconnaissant à sa Servante qui avait été instrument à son service et, tandis que c’était moi qui à tout battement de cœur, répétais : « Saint, Saint, Saint et Béni, Toi, Seigneur Très Haut », Il laissait le Ciel une deuxième fois pour renouveler son embrassement d’Epoux, et entre l’ardeur et la voix de la Flamme partagée me promettre la troisième union sans fin dans la bienheureuse demeure du Ciel.

Et le Ciel fut plus que jamais, alors, mon but parce que, quand on a goûté et re goûté l’Amour, soleil et terre, créatures et choses, disparaissent à nos yeux et il ne reste qu’une vue, une saveur, un désir : celui de Dieu. Celui d’avoir Dieu non pour des moments mais pour un éternel présent ».

 

 

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