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NOTRE DAME MIRACULEUSE DES ROSES ET MAMMA ROSA
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NOTRE DAME MIRACULEUSE DES ROSES ET MAMMA ROSA
18 février 2012

Qu'est-ce l'ANNONCIATION ? Pemier Mystère Joyeux du Rosaire

L’ANNONCIATION

(tiré du premier volume de « l’Evangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria VALTORTA).

 002

Voici ce que je vois. Marie, très jeune adolescente, quinze ans au plus à la voir, est dans une petite pièce rectangulaire. Une vraie chambre de jeune fille. Contre le plus long des deux murs se trouve le lit : une couchette basse, sans rebord, couverte de nattes ou de tapis. On les dirait étendus sur une table ou une claie à roseaux. Ils sont en effet rigides et ne forment pas de courbe comme il arrive sur nos lits. Sur l’autre mur, une étagère avec une lampe à huile, des rouleaux de parchemin, un travail de couture soigneusement  plié que l’on dirait de la broderie. A côté, vers la porte qui est ouverte sur le jardin mais couverte d’un rideau qu’un vent léger remue, est assise sur un tabouret bas la Vierge. Elle file du lin très blanc et doux comme de la soie. Ses petites mains, un peu moins claires que le lin, font tourner agilement le fuseau. Le petit visage, juvénile et si beau, est légèrement penché et souriant comme si elle caressait ou suivait quelque douce pensée.

Un profond silence dans la petite maison et le jardin. Une paix profonde, tant sur le visage de Marie que dans son environnement. La paix et l’ordre. Tout est propre et en ordre et le milieu très humble en son aspect et dans l’ameublement, presque comme une cellule, a quelque chose d’austère et en même temps de royal à cause de la netteté et du soin avec lequel sont disposées les étoffes sur le lit, les rouleaux, la lumière, le petit broc de cuivre près de la lumière, avec dedans un faisceau de branches fleuries, branches de pêchers ou de poiriers, je ne sais mais ce sont certainement des arbres à fruit avec des fleurs légèrement rosées.

Marie se met à chanter à voix basse et puis elle élève un peu la voix. Ce n’est pas du grand chant mais c’est déjà une voix qui vibre dans la petite pièce et où on sent vibrer son âme. Je ne comprends pas les paroles, c’est certainement de l’hébreu. Mais comme elle répète fréquemment « Jéhovah », je comprends qu’il s’agit de quelque chant sacré, peu être un psaume. Peut être Marie se rappelle les cantiques du Temple. Et ce doit être un doux souvenir car elle pose sur son sein les mains qui tiennent le fil et le fuseau et elle lève la tête en l’appuyant en arrière sur le mur ; son visage brille et ses yeux, perdus dans je ne sais quelle douce pensée, sont rendus plus luisants par des pleurs retenus mais qui les font paraître plus grands. Et pourtant ses yeux rient, sourient à une pensée qu’ils suivent et l’abstraient de ce qui l’entoure. Le visage de Marie, qui émerge du vêtement blanc et très simple, rosé et encadré par les tresses qu’elle porte comme une couronne autour de la tête, semble une belle fleur.

Le chant se change en une prière : 

« Seigneur, Dieu Très Haut, ne tarde pas d’envoyer ton Serviteur pour apporter la paix sur la terre. Suscite le temps favorable et la vierge pure et féconde  pour l’avènement de ton Christ. Père, Père Saint, accorde à ta servante d’offrir sa vie dans ce but. Accorde-moi de mourir après avoir vu ta Lumière et ta Justice sur la terre et d’avoir vu, accomplie, la Rédemption. O Père Saint, envoie à la terre Celui qui a fait soupirer les prophètes. Envoie à ta servante le Rédempteur. Qu’à l’heure où se terminera ma journée, s’ouvre pour moi ta demeure parce que ses portes auront déjà été ouvertes par ton Christ, pour tous ceux qui ont espéré en Toi. Viens, viens, ô Esprit du Seigneur. Viens vers tes fidèles qui t’attendent. Viens, Prince de la Paix !... »

Marie reste ainsi toute recueillie.

Le rideau remue plus fort, comme si quelqu’un par derrière faisait un courant d’air ou le secouait pour l’écarter. Et une lumière blanche de perle, associée à l’argent pur, rend plus clairs les murs légèrement jaunes, plus vives les couleurs des étoffes, plus spirituel le visage levé de Marie. Dans la lumière et sans que la tenture soit écartée sur le mystère qui s’accomplit, même elle ne remue plus : elle pend absolument rigide contre les montants, comme si c’était un mur qui isole l’intérieur de l’extérieur, dans cette lumière se prosterne l’Archange.

Il doit nécessairement prendre un aspect humain mais cet aspect transcende l’humain. De quelle chair est formée cette figure très belle et fulgurante ? De quelle substance Dieu l’a-t-elle matérialisée pour la rendre sensible aux sens de la Vierge ? Seul Dieu peut posséder ces substances et s’en servir si parfaitement. C’est un visage, c’est un corps, ce sont des yeux, une bouche, des cheveux et des mains comme les nôtres mais ce n’est pas notre opaque matière. C’est une lumière qui a pris la couleur de la chair, des yeux, de la chevelure, des lèvres, une lumière qui se meut et sourit  et regarde et parle.

« Salut, Marie, pleine de Grâce, salut ! ». La voix est un doux accord comme de perles qui tombent sur un métal précieux.

Marie tressaille et baisse les yeux. Et elle trésaille davantage quand elle voit cette créature de lumière agenouillée à un mètre environ de distance d’elle, les mains croisées sur la poitrine la regardant avec un infini respect.

Marie se dresse debout et se serre contre le mur. Elle devient pâle puis rouge. Son visage exprime étonnement, effarement. Elle serre inconsciemment les mains sur son sein, en les cachant sous ses longues manches. Elle se courbe presque pour cacher le plus possible son corps. Une attitude de suave pudeur.

« Non. Ne crains pas. Le Seigneur est avec Toi ! Tu es bénie entre toutes les femmes ».

Mais Marie continue à craindre. D’où est venu cet être extraordinaire ? Est-ce un envoyé de Dieu ou du Trompeur ?

« Ne crains pas, Marie ! » répète l’Archange. « Je suis Gabriel, l’Ange de Dieu. Le Seigneur m’a envoyé à Toi. Ne crains pas parce que tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Et maintenant, tu vas concevoir dans ton sein et enfanteras un Fils et tu Lui donneras le nom de « Jésus ». Il sera grand. On l’appellera le Fils du Très Haut (et il le sera en réalité) et le Seigneur Dieu Lui donnera le trône de David son père et il règnera éternellement sur la maison de Jacob et son Règne n’aura jamais de fin. Comprends, ô Sainte Vierge, Aimée du Seigneur, sa Fille bénie, appelée à être la Mère de son Fils, quel Fils tu engendreras ».

« Comment cela peut-il se faire si je ne connais point d’homme ? Est-ce que le Seigneur Dieu n’accueille pas l’offrande de sa servante et ne me veut pas Vierge par amour pour Lui ? »

« Non, ce ne sera pas par œuvre d’homme que u seras Mère, ô Marie. Tu es l’éternelle Vierge, la Sainte de Dieu. L’Esprit saint descendra sur Toi et la puissance du Très Haut te couvrira de son ombre. Pour cela, on appellera Saint celui qui naîtra de toi, Saint et Fils de Dieu. Tout est possible au Seigneur notre Dieu. Elisabeth, la stérile, a conçu dans sa vieillesse un fils qui sera le Prophète de ton Fils, celui qui Lui préparera le chemin. Le Seigneur lui a enlevé son opprobre et son souvenir restera parmi les peuples uni à ton nom, comme le nom de sa créature à celui de ton Saint et jusqu’à la fin des siècles, les nations vous proclameront bienheureuses pour la grâce du seigneur venue jusqu’à vous et jusqu’à toi spécialement ; venue aux nations par ton intermédiaire. Elisabeth en est à son sixième mois et le poids qu’elle porte fait monter en elle la joie et la fera monter davantage quand elle connaîtra ta propre joie. Rien n’est impossible à Dieu, Marie, pleine de Grâce. Que dois-je dire à mon Seigneur ? Ne te laisse pas troubler par aucune pensée. Le Seigneur veillera sur tes intérêts si tu te fies à Lui. Le monde, le Ciel, l’Eternel attendent ta parole ! »

Marie croisant à son tour les mains sur sa poitrine et se courbant en une profonde inclination dit : « Voici la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon sa parole » ;

L4Ange étincelle de joie. Il adore parce que certainement il voit l’Esprit de Dieu s’abaisser sur la Vierge, toute recueillie dans son consentement. Puis il disparaît, sans remuer la tenture qu’il laisse tirée sur le Mystère Saint.

Marie dit :

« Dans la joie, parce que, lorsque j’ai compris la mission à laquelle Dieu m’appelait, je fus remplie de joie, mon cœur s’ouvrit comme un lis fermé et il s’en épancha le sang qui fut le terrain pour le Germe du Seigneur.

Joie d’être mère.

Je m’étais consacrée à Dieu dès le premier âge car la lumière du Très Haut avait pour moi en pleine lumière la cause du mal du monde et j’avais voulu, pour autant que c’était en mon pouvoir, effacer de moi l’empreinte de Satan.

Je ne savais pas que j’étais sans tâche. Je ne pus penser que je l’étais. La seule pensée de ce privilège aurait été présomption et orgueil. Née en effet de procréateurs humains, il ne m’était pas permis de penser que c’était moi l’Elue appelée à être la Sans Tâche.

L’Esprit de Dieu m’avait instruite sur la douleur du Père devant la corruption d’Eve qui avait voulu s’avilir et, de créature de grâce, descendre au niveau des créatures inférieures. Je portais en moi le désir d’adoucir cette douleur, en élevant ma chair à une pureté angélique avec la volonté de me garder inviolée dans mes pensées, mes désirs et dans mes relations humaines. Seulement pour Dieu les battements de mon cœur, seulement pour Lui mon être tout entier. Mais si je n’avais pas en moi la fièvre brûlante de la chair, il y avait pourtant encore en moi le sacrifice de ne pas être mère.

La maternité, exempte de tout ce qui maintenant l’avilit, avait été aussi accordée à Eve par le Père créateur. Douce et pure maternité, sans pesanteur des sens ! J’en ai eu l’expérience. De combien s’est appauvrie Eve en renonçant à cette richesse ! Plus que de l’immortalité. Et que cela ne vous paraisse pas exagération. Mon Jésus, et moi avec Lui, sa Mère, nous avons connu la langueur de la mort. Moi, la douce langueur où épuisée, je me suis endormie ; Lui, l’atroce langueur du condamné à mort. A nous donc aussi est venue la mort. Mais la maternité sans violation d’aucune sorte est venue à moi seule, Eve nouvelle afin que je puisse dire au monde de quelle douceur aurait été le sort de la femme appelée à devenir mère sans souffrance dans sa chair. Et le désir de cette maternité pure pouvait exister et existait de fait dans la Vierge qui était toute à Dieu car cette maternité est la gloire de la femme. Si vous pensez ensuite en quel honneur était tenue la femme devenue mère, chez les Israélites, vous pouvez encore mieux apprécier le sacrifice que j’avais consenti en acceptant par mon vœu cette privation.

Maintenant à sa servante l’éternelle Bonté faisait ce don, sans m’enlever la candeur dont j’avais été revêtue pour être une fleur sur on trône. Et moi, j’en jubilais d’être à la fois mère d’un homme et Mère de Dieu.

Joie d’être Celle par laquelle la paix ressoudait ensemble le Ciel et la Terre.

Oh ! avoir désiré cette paix pour l’amour de Dieu et du prochain et savoir que c’était par mon intermédiaire à moi, pauvre servante du Puissant, qu’elle venait au monde ! Dire : « Oh ! Hommes, ne pleurez plus. Je porte en moi le secret qui vous rendra heureux. Je ne puis vous le dire parce qu’il est scellé en moi, en mon cœur, comme est renfermé en mon sein inviolé le Fils de Dieu. Mais déjà je vous l’apporte parmi vous et chaque heure qui passe rapproche le moment où vous le verrez et connaîtrez son Nom Saint ».

Joie d’avoir rendu heureux mon Dieu : joie de croyante pour son dieu rendu heureux.

Oh ! avoir enlevé au cœur de Dieu l’amertume de la désobéissance d’Eve, de son orgueil, de son incrédulité !

Mon Jésus a fait comprendre de quelle faute le premier couple s’est souillé. J’ai annulé cette faute refaisant à rebours les étapes de sa descente.

Le commencement de la faute se trouva dans la désobéissance : « Ne mangez pas et ne touchez pas à cet arbre » avait dit Dieu. L’homme et le femme, les rois de la création, qui pouvaient toucher à tout, manger de tout, excepté de cet arbre parce que Dieu voulait que seuls les Anges leur fussent supérieurs, ne tinrent pas compte de sa défense.

L’arbre : le moyen pour mettre à l’épreuve l’obéissance de ses fils.

Qu’est-ce que l’obéissance aux commandements de Dieu ? C’est le bien car Dieu ne commande que le bien. Qu’est-ce que la désobéissance ? C’est le mal car elle met dans l’âme des sentiments de rébellion, terrain propice au travail de Satan.

Eve s’approche de l’arbre qu’elle aurait dû fuir pour en recevoir le bien et dont elle aurait eu le mal en s’approchant. Elle y va, entrainée par la curiosité puérile de voir ce qu’il avait de spécial et par l’imprudence qui lui fait juger inutile le commandement de Dieu, car elle est forte et pure, la reine de d’Eden où tout lui est soumis, où rien ne pourra lui faire de mal. Sa présomption sera sa ruine, la présomption qui est déjà le levain de l’orgueil.

Auprès de la plante, elle trouve le Séducteur. A son inexpérience, à sa candide inexpérience de vierge, à la faiblesse de son inexpérience, il chante la chanson du mensonge. « Tu crois qu’il y a du mal ? Non. Dieu te l’a dit parce qu’Il veut vous garder esclaves de son pouvoir. Vous croyez être rois ? Vous n’êtes même pas libres comme l’est la bête fauve. E elle, Il a accordé d’aimer d’un vrai amour. Pas à vous. A elle, Il a permis d’être créatrice comme Dieu. Elle engendre des fils et voit grandir à souhait sa famille. Pas vous. A vous, cette joie est refusée. A quoi bon donc vous avoir fait homme et femme si vous devez vivre ainsi ? Soyez des dieux. Vous ne connaissez pas la joie d’être deux en une seule chair et d’en créer une troisième et davantage. Ne croyez pas aux promesses de Dieu de jouir de votre postérité en voyant vos fils créer de nouvelles familles, vous quitter pour être pères et mères. Il vous a donné un semblant de vie. La vie réelle, c’est de connaître les lois de la vie. C’est alors que vous serez semblables à des dieux et que vous pourrez dire à dieu : « Nous sommes tes égaux ».

Et la séduction se poursuivit parce qu’Eve n’eut pas la volonté de la repousser mais plutôt de la suivre et de connaître ce qui n’appartenait pas à l’homme. Voila que l’arbre défendu devient pour la race réellement mortel parce qu’à ses branches pend le fruit de l’amer savoir qui vient de Satan. Et la femme devient femelle et avec le levain de connaissance satanique au cœur, s’en va corrompre Adam. La chair ainsi avilie, les mœurs corrompues, l’esprit dégradé, ils connurent la douleur et la mort de l’esprit privé de la Grâce et de la chair privée de l’immortalité. Et la blessure d’Eve engendra la souffrance qui ne disparaîtra jusqu’à la mort du dernier couple sur la terre.

J’ai parcouru à rebours le chemin des deux pécheurs.

J’ai obéi.

En toutes circonstances, j’ai obéi. Dieu m’a demandé d’être vierge. J’ai obéi. Après avoir aimé la virginité qui me faisait pure comme la première des femmes avant qu’elle ne connût Satan, Dieu me commanda d’être épouse. J’ai obéi, relevant le mariage à ce degré de pureté où il était dans la pensée de Dieu quand Il avait crée les deux premiers parents. Convaincue d’être destinée à la solitude dans le mariage et au mépris du prochain pour ma stérilité sainte, alors Dieu me demanda d’être Mère. J’ai obéi. J’ai cru que cela serait possible et que cette parole venait de Dieu parce qu’en l’écoutant, j’étais inondée de paix. Je n’ai pas pensé : «  Je l’ai mérité ». Je ne me suis pas dit : «  Maintenant le monde m’admirera parce que je suis semblable à Dieu en créant la chair de Dieu ». Non. Je me suis anéantie dans l’humilité.

La joie a jailli dans mon cœur comme une tige de rose fleurie. Mais elle se garnit tout de suite d’épines aigües et je fus étreinte, enveloppée par la douleur comme les branches autour desquelles s’enroulent les liserons. La douleur de la douleur de l’époux : c’est le pressoir au sein de la joie. La douleur de la douleur de mon Fils : voila les épines au milieu de ma joie.

Eve voulut la jouissance, le triomphe, la liberté. J’acceptais la douleur, l’anéantissement, l’esclavage. Je renonçai à ma vie tranquille, à l’estime de l’époux, à ma propre liberté. Je ne me réservai rien. Je devins la Servante du Seigneur dans ma chair, dans ma conduite, dans mon esprit, me fiant à Lui, non seulement pour la conception virginale mais pour la défense de mon honneur, la consolation de mon époux, pour le moyen de le porter à la sublimation du mariage, de façon à faire de nous ceux qui rendent à l’homme et à la femme leur dignité perdue.

J’ai embrassé la volonté du Seigneur, pour moi, pour mon époux, pour ma Créature. J’ai dit « oui » pour nous trois, certaine que Dieu ne démentirait pas sa promesse de me secourir dans ma douleur d’épouse qui voyait qu’on la jugeait coupable, de mère qui voyait qu’elle engendrerait pour livrer son Fils à la douleur.

« Oui » j’ai dit. Oui. Cela suffit. Ce « oui » a annulé le « non » d’Eve à l’ordre de Dieu. « Oui, Seigneur, comme tu veux. Je connaîtrai ce que tu veux. Je vivrai comme tu veux. Je jouirai si tu le veux. Je souffrirai pour ce que tu veux. Oui, toujours oui, mon Seigneur, depuis le moment où ton rayon me fit Mère jusqu’au moment où tu m’as appelée à Toi. Oui, toujours oui. Toutes les voix de la chair, toutes les inclinations de ma sensibilité, sous le poids de ce oui perpétuel qui est à moi. Et comme au-dessus d’un piédestal de diamant, mon esprit à qui manquent les ailes pour voler vers Toi, mais qui est le maître de tout mon moi dompté et asservi pour te servir dans la joie, pour te servir dans la douleur. Mais souris, ô Dieu. Et sois heureux. La faute est vaincue. Elle est enlevée, elle est détruite. Elle gît sous mon talon. Elle est lavée dans mes larmes, détruite par mon obéissance. De mon sein naîtra l’Arbre nouveau. Il portera le Fruit qui connaîtra tout le mal pour l’avoir souffert en Lui-même, et donnera tout le bien. A Lui pourront venir les hommes et je serais heureuse s’ils le cueillent, même sans penser qu’il naît de moi. Pour que l’homme se sauve et que Dieu soit aimé, qu’on fasse de sa servante ce que l’on fait de la terre où un arbre se dresse : une marche pour monter ».

Il faut toujours savoir être une marche pour que les autres montent à Dieu. S’ils nous piétinent, cela ne fait rien. Pourvu qu’ils réussissent à aller vers la Croix. C’est l’Arbre nouveau qui porte le Fruit de la connaissance du Bien et du Mal. En effet, il dit à l’homme ce qui est mal et ce qui est bien pour qu’il sache choisir et vivre. Et il sait, en même temps, devenir une liqueur pour guérir ceux qui se sont empoisonnés avec le mal qu’ils ont voulu goûter. Notre cœur sous les pieds des hommes pour qu’augmente le nombre des rachetés  et que le Sang de mon Jésus n’ait pas été versé sans produire de fruit. Voila la destinée des servantes de Dieu. Mais ainsi nous méritons de recevoir dans notre sein l’Hostie sainte, et au pied de la Croix, pétrie dans son Sang et dans nos larmes, nous pouvons dire : « Voici, ô Père, l’Hostie Immaculée que nous t’offrons pour le salut du monde. Garde-nous, ô Père, fondues en Elle et par ses mérites infinis, donne-nous ta bénédiction ».

 

 

 

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